Le chalenge de l’économie.

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  • Dernière modification de la publication :29/04/2025
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Pour un véritable développement économique, arrêtons la confusion

Le développement économique : chacun le perçoit à travers son propre vécu. Pour les uns, c’est la création d’un emploi ou d’une entreprise, pour d’autres, la vitalité de leur commerce local. Pour la majorité, c’est tout simplement le montant au bas de la fiche de paie.

Hormis quelques altermondialistes convaincus ou partisans assumés de la décroissance, le développement économique est unanimement reconnu comme une priorité des politiques publiques. Pourtant, entre l’intention et la réalité, il existe un gouffre. Et nombreux sont ceux qui s’y sont déjà perdus, emportés par des stratégies inefficaces ou des dispositifs mal ciblés.

Commerce versus Economie

La seconde erreur des politiques publiques, c’est la sectorisation excessive et la multiplication des compétences. Le mot d’ordre est systématiquement : « Lorsque le projet est complexe, je le passe au voisin. »

En théorie, la région a la compétence économique et la délègue en partie aux CCI, aux chambres des métiers, aux agences locales et à certaines associations. Sur le plan local, c’est la communauté de communes qui coordonne les actions économiques.

Derrière cette dispersion, se cache un réflexe bien ancré : la chasse aux subventions.
« L’État, premier investisseur de la Lozère », peut-on lire sur les panneaux à l’entrée du département. Mais si cela suffisait à créer une dynamique économique, cela se saurait depuis longtemps.

La confusion des compétences : un frein à l’action

Une erreur trop fréquente consiste à considérer que le commerce est un moteur de développement. On entend alors les mêmes slogans : « Re-dynamisons le centre-ville », « Aidons les porteurs de projets à ouvrir des commerces » même si cela est nécessaire !. Mais cette approche inverse les causes et les conséquences.

La disparition des commerces n’est pas la cause, mais le symptôme d’un affaiblissement économique. Confondre commerce et économie, c’est confondre l’offre et la demande. Le commerce suit l’activité économique — il ne la précède pas.

Le moteur, c’est l’investissement privé

Le seul vrai moteur de l’économie, c’est l’investissement privé.
Promouvoir une économie locale solide, ce n’est pas empiler des aides ou multiplier les appels à projets. C’est attirer des entrepreneurs, des porteurs de projets, des investisseurs prêts à s’engager dans la durée.


Comment ? En créant les conditions favorables à l’implantation d’activités productives : production de biens, de services, tourisme — tout ce qui fait venir de la valeur de l’extérieur vers le territoire.

Les subventions peuvent jouer un rôle, oui. Mais elles n’interviennent qu’en dernière étape, comme un coup de pouce final. Jamais comme un moteur.

Marvejols et le Gévaudan : un territoire aux atouts immenses

Marvejols et la communauté de communes du Gévaudan disposent d’atouts considérables : position stratégique, A75, qualité de vie, patrimoine architectural et culturel. Mais croire qu’un investisseur viendra à Marvejols après avoir visité un stand à Clermont-Ferrand ou Béziers, c’est mal connaître le monde économique.


Quand, lors des vœux 2025 à Marvejols, le président de la CCI en appelle au bouche-à-oreille — « Si vous connaissez des investisseurs, dites-le-moi » —,tristement pathétique pour celui dont le rôle devrait justement être le développement économique, cela révèle une méconnaissance totale des circuits économiques.

Les projets d’avenir se repèrent à la source : dans les pépinières d’entreprises, les réseaux d’investisseurs, les banques d’affaires, les fonds européens, les cercles de business angels, les banques d’affaires, la BPI. En France et dans les principaux centres économiques. C’est la que les projets naissent c’est donc la qu’il faut leurs présenter nos atouts uniques.

L’attractivité, un tout cohérent

Services, cadre de vie, santé, sécurité, tourisme… tous ces éléments participent à l’attractivité économique. – Cf. notre schéma en illustration..
Sans logements disponibles, sans offre médicale, sans environnement serein, comment attirer des talents, des entreprises, des familles ?

C’est là que les collectivités locales ont un rôle crucial : coordonner les politiques publiques, assurer la cohérence du territoire.
 Mais ce n’est pas à elles d’acheter un café, un terrain ou de construire des logements. Cela, c’est le rôle des investisseurs privés. L’argent public n’a pas vocation à remplacer l’initiative privée, mais à créer un terrain fertile pour qu’elle s’épanouisse.

« On ne résout pas un problème avec ceux qui l’ont créé. »
Winston Churchill

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